Les escales paradisiaques, la mer magnifique, le soleil éclatant : le trio parfait pour une croisière en bateau réussie. Encore faut-il choisir une embarcation de rêve… Vous souhaitez tout savoir sur les éléments qui composent votre voilier ? Apprenez-en un peu plus sur le spinnaker, dit spi, cette voile d’avant qui ressemble presque à un parachute ou une montgolfière et qu’on hisse fièrement lorsque le vent souffle depuis l’arrière du bateau.
Histoire du spi et description
Utilisé à l’origine pour la régate, le spinnaker ou spi, est une voile d’avant aux allures portantes. Créé dans les années 80, elle se caractérise par une forme triangulaire dotée d’un creux important. Une forme choisie pour faciliter l’exploitation de la force du vent venant de l’arrière du bateau, créant à une certaine allure un écoulement non laminaire sur les voiles.
Terme d’origine incertaine, certains portent à croire qu’il vient du nom d’un bateau appelé « Sphinx », prononcé Spinx : lors d’une régate, ce fameux bateau avait alors hissé une voile de portant gigantesque, que l’on a surnommé « Sphinx’s acre » et prononcé Spinx aquer, d’où le terme spinnaker.
Les différents types de spi
Très utilisé en croisières, le spi a aujourd’hui pris des allures contemporaines et son évolution permet de le porter sous plusieurs allures et beaucoup plus facilement.
Le spi symétrique
Le spi symétrique très utilisé et plutôt classique, est une voile d’avant pouvant être portée aux allures portantes, grand-largue, vent arrière, jusqu’au vent de travers. De forme triangulaire arrondie, il est doté d’un creux important. Fabriqué dans un tissu léger, du nylon généralement, il est d’une plus grande surface par rapport aux autres voiles. Ce tissu et cette forme sont notamment pensés pour exploiter au maximum la force du vent venant de l’arrière du voilier.
Le spi asymétrique
D’origine plus moderne, le spi asymétrique a d’abord été conçu pour les voiliers de course. Il sera ensuite adopté par les voiliers de croisières : les plaisanciers y trouvent une grande facilité de manœuvre grâce à l’absence de tangon. Si sa forme se rapproche du spi symétrique, il s’y différencie par son utilisation, car beaucoup plus simple et beaucoup plus stable. Il est souvent combiné à une chaussette, pour faciliter l’envoi et l’affalage.
Le gennaker
Ressemblant pour beaucoup à un spi asymétrique, le gennaker est quant à lui dépourvu « d’oreille » à l’avant, lui interdisant de descendre dans le lit du vent. Il se situe, dans sa coupe et dans son creux, entre le génois ou le spi, d’où son nom, « gennaker ». Sa coupe permettra son utilisation aux allures largue serré, jusqu’au près. Il peut également être très utile en vent faible, étant plus léger que le génois.
Comment manœuvrer sous spi ?
Manœuvrer sous spi demande souvent expérience et délicatesse. A cause de sa grande surface et des allures instables auxquelles il est utilisé, sa manœuvre est plutôt compliquée. La principale difficulté réside dans le travail du barreur, qui doit continuellement garder le vent arrière. Le virement face au vent est exclu, il faudra alors empanner (virer lof pour lof) pour changer d’armure. Détangonner ensuite, faire passer la grand-voile et retangonner. Sans prendre en compte des difficultés de navigation, le spi est une voile normale : on borde quand on lofe, on choque quand on abat.